Vintimille

Vintimille

Après mon WE de très gros cols il me fallait une sortie tranquille pour bien récupérer … et quand on habite Nice on se dit qu’il n’y a pas plus tranquille que rouler en bord de mer … et bien pas vraiment ..

Je suis parti ce matin par la basse corniche et j’avais décidé d’aller à Vintimille chez nos amis Italiens …j’ai pris l’habitude d’éviter Monaco car je déteste rouler dans cette ville, c’est plein de tunnels et la circulation est dense et je n’éprouve aucun plaisir à la traverser . J’ai donc tourné à gauche à l’entrée de Cap d’Ail pour rejoindre la moyenne corniche . Il faut quand même subir les bouchons de l’entrée de Monaco sur 1 km puis on continue sur la moyenne vers Beausoleil.Et bien ça monte plutôt dur sur quelques portions avant de descendre vers le cap Martin et Menton .. il faut moins d’1h30 pour arriver à la frontière Italienne tout au bout de Menton ..

Juste avant la frontière j’ai pris à gauche la route qui monte c’est à dire celle qui est au dessus de la route du bord de mer . La montée dure environ 2 km puis on redescend sur Latte en passant devant les jardins Hanbury que je vous recommande de visiter . La route remonte à nouveau avant de descendre définitivement sur Vintimille ( pas de plat dans le coin …) . J’adore ce trajet entre Menton et Vintimille car la route domine la mer et offre de belles vues sur la côte vers Vintimille et Bordighera quand on va vers l’Est et sur Menton et Monaco quand on revient .

C’est un condensé des paysages de la Riviera avec une note très typique de l’environnement urbain Italien

On n’est plus en France et ça se sent immédiatement .

J’adore ce petit dépaysement très facile à obtenir quand on vient de Nice ..

J’ai fini mon périple en remontant sur la Turbie puis le col d’Eze et j’ai terminé par la descente de la grande corniche en rejoignant Nice .

Et bien pour une sortie tranquille le total est respectable : 93 km et 1400 m de D+ … pas mal pour du bord de mer …

Je vous recommande ce parcours en week end car la circulation est quand même dense en semaine autour de Monaco

À noter quelques raidards bien costauds si vous passez par le tour du cap Martin ( au retour seulement )

les mystères du vélo

Le vélo est parfois mystérieux.. comment peut on être dans une forme olympique le dimanche en ayant été à la ramasse le vendredi précédent … car c’est exactement ce que je viens de vivre ..

Vendredi dernier,c’est à dire il y a 48 h,j’ai gravi le col de la Lombarde en partant de St Jeannet ..et j’ai complètement subi les côtes, j’ai été dans le dur dès le départ d’Isola village et je n’ai jamais ressenti la moindre aisance pendant toute la montée .Certes le parcours d’approche est dur (70 km jusqu’à Isola village ) avec des faux plats montants et parfois du vent de face .On arrive fatigué au pied du col et on attaque d’entrée par 6 kms entre 9 et 13% … aïe aïe … je suis arrivé au sommet très fatigué

Il s’adoucît ensuite mais on reste dans les 8/9 % , il n’y a que 3 kms avant Isola 2000 qu’on a un peu de répit . Mais c’est de courte durée car les 3 derniers kms vers le sommet font vraiment mal aux jambes. L’arrivée est une délivrance.

.il fait partie des très gros cols de la région ( j’appelle très gros cols ceux de plus de 20 kms et qui culminent au dessus de 2000 m ) 

Ce col est très dur surtout quand on le tente en partant de la maison. Il culmine à 2351 m … c’est pas rien 

( cette fois ci Sylvia m’a rejoint au sommet avec le Van mais je l’ai déjà fait en revenant à St Jeannet ce qui donne une sortie de plus de 180 bornes et 3000 de D+ …. Respect )

Et puis voilà que 48 h plus tard je me décide à monter au col du Turini toujours en partant de st Jeannet, puis à redescendre sur Nice .

.l’ascension se fait par le Côté Vésubie ( voir le chapitre «anatomie du Turini »), c’est le côté emprunté par le Tour de France en 2020 ..C’est un parcours que j’ai fait plusieurs fois .. l’approche est plus courte ( 50 kms pour arriver au pied du col ) et le col est moins long et moins dur ( 15 kms contre 20 pour la Lombarde ) … mais je n’étais pas certain du tout d’avoir récupéré de ma montée à la Lombarde … et bien pas du tout : la montée du Turini s’est passée à merveille… je n’ai jamais subi les côtes, au contraire ,c’est moi qui les dominait ..

J’ai gardé le même rythme pendant toute la montée et je suis arrivé seulement 5 mn plus tard que mon meilleur chrono de cette montée.

Autant dire que j’ai eu beaucoup de plaisir à faire ce parcours et cela a un peu effacé ma mauvaise impression de vendredi …

Le retour sur Nice est très rapide ( on passe de 1600 m à 0 en 47 km ) mais j’ai voulu ajouter de la difficulté en passant par le col St Roch et en remontant sur le village de Coaraze ).

Et bien malgré la distance ( 117 ) et le dénivelé ( 1900 m ) , j’en avais encore sous les pédales en arrivant en bord de mer

Quel régal …

Alors oui je peux dire que le vélo est mystérieux car la forme ou la méforme ne respectent parfois aucune logique …

I’m back

I’m back

Et bien voilà …. c’est reparti

pile un mois après ma chute en Serbie le service pneumo de Pasteur m’a autorisé à reprendre le vélo … ce que j’ai fait le lendemain même de la visite … pourquoi attendre … et bien contre toute attente je me sens hyper bien sur le vélo : aucune douleur à la clavicule ( pourtant cassée ) aucune douleur aux côtes ( une cassée également) et rien au thorax ( pneumothorax)

je suis même très surpris de ma condition physique qui m’a permis d’enchaîner 7 sorties en 2 semaines dont 2 à plus de 100 km ( voir chapitre Toutes mes sorties) . De quoi bien augurer de la suite de l’année ou j’espère dépasser les 8400 km … prochaine étape : monter de gros cols .. je vais commencer par la colmiane au départ de plan du Var …

Anatomie du Turini

Anatomie du Turini

Si il y a un col que j’aime particulièrement c’est le Turini..

Je l’ai découvert au tout début de mon installation à Nice en 1984 . Ce col est mythique du fait de son histoire avec le rallye de Monte Carlo mais les cyclistes du Tour de France lui ont également donné des lettres de noblesse . J’adore ce col car il peut se gravir au départ de Nice en quelques heures tout en vous donnant une impression d’éloignement incroyable du brouhaha de la Côte d’Azur … il y a peu d’endroits comme cela . Je l’aime aussi car on se sent toujours seul quand on le grimpe .Finalement peu de cyclistes se lancent à son assaut ( l’aller retour approche ou dépasse les 100 km selon les versions et il faut gravir plus de 1600 m de dénivelé, pas facile ).

Enfin,je l’aime car il peut être atteint par 5 routes différentes ce qui est exceptionnel pour un col .

Voyons en détail tout cela :

1/ Ascension par la Vésubie  : Tour de France 2020 et Paris Nice 2022 … De Nice c’est long et compliqué car cela oblige à gagner d’abord la vallée de la Vesubie par Levens et Duranus ( j’exclue la possibilité par la RN202 qui est dangereuse et sans intérêt ).On commence vraiment l’ascension un peu après Lantosque mais on a déjà pas mal de D+ dans les jambes à ce moment là et au final c’est très éprouvant.L’ascension depuis la Vésubie est de 16 km assez soutenus et sans répit .Le retour se fait par Peira Cava sur le versant sud . Je recommande cette sortie pour les cyclistes aimant les longs efforts et très entraînés.

2/ Ascension par Moulinet : Tour de France 2024 … la plus longue …

Là on est dans le costaud car il faut d’abord gravir le col de Nice et le col de Braus puis passer à Sospel . Le retour se fait toujours par Peira Cava

Prévoyez au moins 5:00 de vélo …la montée depuis Sospel est surtout difficile à partir de Moulinet car les jambes sont fatiguées, on n’en voit plus la fin. L’arrivée au sommet est une délivrance.

3/ ascension Sud par Luceram …. La plus facile ..

Il y a 2 versions à partir de Luceram . La plus facile est de prendre à droite à la sortie du village . Mais ne croyez pas que ce sera la belle vie quand même .La montée est magnifique car à environ 4 km au dessus du village on enchaîne des dizaines de virages comme dans un manège … un conseil : ne levez pas la tête vers le haut de la montagne car vous verrez les barrières de sécurité de la route tout en haut … il n’y a pas mieux pour se prendre un bon coup au moral … mais tout ça s’enchaîne plutôt bien car il n’y a pas de très forts pourcentages ..

On rejoint ensuite Peira Cava puis le col … la descente peut se faire du même côté ou par la Vésubie ou par Moulinet ( mais attention aux kilomètres dans ces 2 versions de retour, c’est pas donné à tout le monde )

4/ ascension Sud par Luceram mais en prenant à gauche après le village : difficile car on rejoint d’abord le col  St Roch et ensuite on se tape 4 km entre 9 et 12% … une tuerie, avant de rejoindre Peira Cava ..

En kilométrage cette version est identique à la 3/ …

5/ ascension par le col St Roch : …. Ma préférée et pour moi la plus dure.

Il faut d’abord gravir le col St Roch en passant par Contes, Bendejun,Coaraze

Ce col est difficile sur les 4 derniers km et je le déconseille en plein été car il y fait très chaud .On on rejoint ensuite la route depuis Luceram et les fameux 4 km entre 9 et 12%….

Autant dire que la somme des deux fait très mal.

Dans les 3 dernières versions on passe à Peira Cava et on pense à ce moment là qu’on en a  fini avec les tourments… erreur … car la route n’est pas plate du tout jusqu’au col et il y a même deux passages à 10% …

Il faut rouler 8 km entre Peira Cava et le col ..

Bref quelque soit votre choix, vous aurez mal aux jambes en arrivant au sommet du Turini et vous pourrez vous féliciter d’y être arrivé .

Le retour le plus rapide vers Nice est par Luceram.

J’ai souvent fait le Turini en février ou mars avec la neige sur les cotés de la route et la difficulté de l’ascension se double de la dureté du froid … je ne vous le conseille pas vraiment.. ceci dit je n’ai jamais eu vraiment chaud au Turini même en été … il y règne un micro climat tout à fait particulier qui n’a rien à voir avec ce qu’on imagine du climat de la Côte d’Azur … il faut aimer les ambiances extrêmes et justement moi j’aime …

Pour les cinglés on peut continuer à monter au dessus du Turini vers une petite station de ski qui s’appelle Camp d’Argent et poursuivre encore plus haut sur une route à sens unique qui s’appelle l’Authion.. c’est sublime car on est au dessus de tout ( on aperçoit le col du Turini bien plus bas )et on culmine à 2000 m environ

Il n’y a rien plus haut ..

Le point de vue est époustouflant sur tout le Mercantour et quasiment toutes les montagnes du département.. cette route desservait jadis des forts militaires dont on voit encore quelques vestiges

Le périple Turini + Authion vaut vraiment le coup mais il faut le faire en étant aguerri aux longues sorties de montagne et plutôt en été car les températures sont très fraîches dans ce coin des Alpes Maritimes…

De toutes façons vous reviendrez transformé par ce que vous aurez vu et normalement vous direz comme moi :

« Turini je t’aime »