Les heureux vélos

Avez-vous entendu parler des heureux vélos ? C’est un jeu de mots (j’aime bien en faire de temps en temps, au grand désarroi de mes enfants…), car je veux parler des EuroVélos.

Les EuroVélos sont des pistes cyclables qui sillonnent l’Europe. Le boom du vélo est une réalité et la venue des VAE permet d’attirer de nouveaux adeptes de ce mode de déplacement vert (malgré mes réserves, voir chapitre XV). Il a fallu construire des voies spécifiques aux deux roues pour une parfaite sécurité de tous : ce sont les EuroVélos.

Certes, elles ne sont pas encore continues sur la totalité des parcours, mais les travaux se poursuivent ici et là, et ne doutons pas qu’elles le seront dans un temps relativement proche.

Il y a 17 parcours à travers l’Europe, totalisant 91 500 km, mais seulement 45 000 km sont complètement aménagés en pistes cyclables. Il y en a pour tous les goûts. Vous en trouverez le détail sur le site eurovelo.com, mais il y en a une en particulier qui me fait fantasmer : c’est l’EuroVélo 6, qui part de l’Atlantique pour rejoindre la mer Noire en traversant la France d’ouest en est, le long de la Loire, puis en suivant le Danube sur quasiment toute sa longueur… Total : 4 450 km et 10 pays traversés.

En France, la plus connue est la ViaRhôna, qui longe le Rhône depuis Andermatt, en Suisse, puis Genève, Lyon et se termine à Sète, sur la Méditerranée (c’est l’EuroVélo 17).

On peut aussi emprunter l’EuroVélo 1 qui longe la côte Atlantique (une partie de cette route est empruntée par la Vélodyssée, qui est une piste française partant de Roscoff pour se terminer à Hendaye). Mais il y a également l’EuroVélo 3, l’EuroVélo 4 et l’EuroVélo 8 qui traversent notre pays.

Voilà de quoi occuper les années de retraite qui sont devant moi, pour un vélo différent, moins physique et plus tranquille, avec de faibles dénivelés, mais de très grandes longueurs… Et la découverte de paysages loin du bruit des voitures.

J’ai prévu de faire la Vélodyssée en 2023 pour me tester sur ce genre de parcours. Je vais devoir acheter un vélo spécifique pouvant transporter des bagages, car on doit pouvoir être autonome chaque jour (l’option camping sauvage ne m’attire pas, mon corps de 63 ans demande un confort de couchage minimal, c’est pourquoi il faudra planifier les trajets pour dormir dans des gîtes d’étapes à proximité de la piste).

Bref, voilà une belle invention que les EuroVélos… Comme quoi l’Europe n’a pas que des défauts, n’en déplaise aux eurosceptiques.
Vive les heureux vélos !