Pylône de Flaut

Pylône de Flaut

J’avais entendu parler de la montée vers le pylône de Flaut comme de quelquechose hors norme , et bien je vous le confirme : c’est vraiment hors norme .Cette ascension est un cul de sac .Elle commence au pied du Turini, juste au démarrage de l’ascension côté Vésubie.Cela veut dire qu’il faut rouler 47 km depuis le centre de Nice , en passant par Levens, Duranus et Lantosque, avant de commencer à proprement parler cette ascension .A partir de ce point de départ la montée complète est de 6.3 km avec une pente moyenne de 10.4% et le D+ de 653 m.

Mais ce sont les 4 derniers km qui sont terrifiants car ils sont entre 15 et 18% avec un passage à 28% …. dantesque .

Je dois vous avouer que j’ai fait demi tour à 3 km du sommet juste avant ce fameux passage à 28% .J’aurai surement mis pied à terre à cet endroit ( que j’ai vu se dresser devant moi ) mais la raison essentielle est l’état de la route ( enfin si on peut appeler cela une route ) car elle est jonchée de pierres et il est très difficile d’avancer sans tomber .Il y a certes de l’enrobé mais c’est plein de trous .J’ai bien tenté de monter ( je suis quand meme passé dans du 20%) mais c’était impossible … ce n’était plus du vélo de route et puis il fallait redescendre sans risquer la chute . J’ai donc touché du doigt cette ascension ( les premiers km sont quand meme entre 10 et 13 % très souvent )

Je reviendrai,  mais avec mon VTC , dont le développement sera plus adapté ( 36 dents derrière ) et les gros pneus n’auront pas peur des pierres . J’ai quand meme fait 114 bornes et plus de 2000 de D+ ( je pense que celui annoncé par Strava est trop fort ) 

RDV pris pour le pylône de Flaut … cette première approche m’a quand même permis de voir ce à quoi il fallait s’attendre 

Camp d’argent-Authion

Camp d’argent-Authion

Aujourd’hui j’ai remonté le temps …j’ai roulé sur une route d’un autre siècle, l’époque où il n’y avait pas de parapet, où l’herbe poussait au milieu de la route et où les trous étaient légion … cette route c’est le sommet de l’Authion au dessus de Camp d’argent et du col du Turini . J’ai déjà beaucoup parlé du Turini qui est mon col préféré depuis Nice et je n’en rajouterai pas.Je ressentais une très grande solitude dans ce col mais le sommet de l’Authion c’est puissance 10 par comparaison … La route débute depuis le col du Turini et monte très raide jusqu’à une minuscule station de ski dénommée Camp d’argent ( 10/12% ) et se poursuit sur les mêmes bases jusqu’à une croisement .A partir de cet endroit la route est à sens unique pendant 10 km . Elle devient très étroite et ressemble aux routes militaires jamais entretenues pendant des décennies .Vous ne verrez pas grand monde sur cette route ( j’ai croisé 2 voitures ) . La route descend pendant 3 ou 4 km puis remonte dans les 10/11% sur au moins 4 km pour atteindre le point culminant à plus de 2000 m . On redescend ensuite jusqu’au croisement point de départ .La boucle est bouclée .La vue est fantastique ( je pense qu’on doit voir une bonne moitié des Alpes Maritimes)

A un moment on aperçoit au loin les maisons du col du Turini quelques 400 m plus bas .

Revenu au Turini on a le sentiment de retrouver la civilisation c’est très étonnant 

Le retour sur Nice est rapide mais au fond de moi je garde en tête les images de cette route du bout du monde à 60 km de la promenade des Anglais 

Alors je ne peux que vous conseiller de monter vous aussi près des étoiles et de remonter le temps de quelques décennies 

Vous n’allez pas en revenir ….

Magnifique Gordolasque

..Voici une ascension méconnue et difficile.Je dis ascension car ce n’est pas un col mais un cul de sac en haut d’une vallée : la vallée de la Gordolasque … méconnue car les cyclistes n’aiment pas les culs de sac ( il faut avoir un gros mental pour revenir par la même route ) .Il faut d’abord remonter les gorges de la Vésubie c’est à dire un faux plat montant de plus de 25 km .L’ascension commence réellement au pied du joli village de Belvédère ( le bien nommé ) .Le début est facile sur 5 km ( maxi 7%) .La route continue ensuite sur 2 km dans les mêmes pourcentages puis s’élève soudainement à 10% pour ne plus s’adoucir pendant près de 10 km … pire, on a plusieurs passages entre 11 et 13% et une pointe à 15 % au dessus de la cascade située à 3 km de l’arrivée . C’est donc une ascension difficile ( sauf les 2 derniers km qui sont bien moins raides ) .La descente est dangereuse car la route est étroite et bosselée .On prend vite de la vitesse et il ne faut pas se laisser emballer .J’ai donc fait cette sortie en aller retour depuis St JEANNET ce qui donne un total de 131 km et un D+ de 2500 m environ ( mon compteur Strava a indiqué une valeur fantaisiste aujourd’hui ) .J’ai adoré cette sortie car ile ne faisait pas trop chaud ( sauf dans la remontée sur st jeannet mais j’ai pris l’habitude de la faire dans les moments les plus chauds de la journée ) .Par contre il y avait pas mal de voitures ( surtout dans les gorges de la Vésubie , on était dimanche …. mais pas de camions comme en semaine ).Je pense que j’étais le seul vélo dans  cette montée ce qui est pour moi le top car on se sent unique et c’est tellement rare .Un mot sur les paysages qui sont splendides du début à la fin avec une apothéose quand on arrive au bout de la vallée au pied des montages qui mènent à la vallée des merveilles .On aurait pu nommer la Gordolasque  la vallée des merveilles car elle en a tous les atouts …. MAGNIFIQUE GORDOLASQUE 

Tour de l’Estéron

Voici pour moi la plus belle sortie au départ de St Jeannet .

Elle est longue ( 125 km ) , dure ( 2350 m ) et présente une variété de paysages incroyable avec en point d’orgue et clou du spectacle : la clue d’Aiglun qui est pour moi un des plus beaux endroits des Alpes Maritimes . Alors n’hésitez pas et faites cette boucle magnifique . Aujourd’hui je l’ai faite dans le sens des aiguilles d’une montre avec le col de Bleine en point culminant par le versant Sud depuis le plateau de Thorenc .Cette ballade est une merveille par ses paysages mais aussi par les 10 villages qu’on traverse, tous plus beaux les uns que les autres. Quelle chance d’habiter à quelques kilomètres de telles merveilles ….